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Au Mali, de violents combats aux abords de Kidal

Mahamadou Kane
13 novembre 2023

Au Mali, de nouveaux affrontements ont opposé l'armée malienne à la rébellion touareg ce week-end dans cette région stratégique.

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Un homme marchant dans les rues de Gao
Aucun bilan humain, matériel ou tactique n'a pu être établi de manière indépendante concernant les combats du weekendImage : picture-alliance/AP Photo/J. Delay

De sources bien informées, les Forces armées maliennes (FAMa) ne seraient qu'à une dizaine de kilomètres de cette grande ville du nord du pays contrôlée depuis 2012 par les ex-rebelles de la Coordinations des mouvements de l'Azawad - la CMA, membres du CSP-PSD, le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement. 

Le point avec notre correspondant Mahamadou Kane

D'après l'état-major, les avions ainsi que les blindés des forces de défense et de sécurité ont effectué des frappes aériennes et des tirs de roquettes en direction des installations du CSP-PSD, dans la ville de Kidal. 

De nombreuses victimes

Les combats auraient fait de nombreuses victimes dans les deux camps, même si aucun bilan n'est disponible pour le moment. 

"La situation actuellement est difficile, je dirais très difficile pour les civils qui se déplacent massivement vers le nord, en partance vers l'Algérie, par crainte de représailles," témoigne un habitant de Kidal au micro de la DW. "Mais nous espérons qu'une issue politique soit trouvée pour la sauvegarde du vivre-ensemble. Toutefois, nous accusons les autorités de la transition d'utiliser des mercenaires et des moyens aériens pour exterminer les citoyens maliens ou les citoyen qu'ils appellent maliens."

La situation à Kidal suivie de près

A Gao, à environ 300 kilomètres de Kidal, les combats de ce weekend ont été suivis de près. Hamadoun Abdoulaye de la société civile de Gao, dit soutenir l'offensive des FAMa pour récupérer Kidal. Mais il ne ferme pas non plus la porte à un possible dialogue entre les deux parties, dans le cadre des accords d'Alger signés en 2015 :  

"Je crois que jusqu'à présent le terrain est favorable pour négocier et reprendre les négociations, d'autant plus qu'aucune partie, que ce soient les autorités maliennes ou le CSP, aucune partie n'a rejeté ces accords. Mais je crois que comme on a l'habitude de le dire une application intelligente des accords est possible. Nous sommes entre nous Maliens, il est possible, il est bien possible qu'un jour on se retrouve et on échange. Mais cela n'est possible que lorsque les autorités maliennes contrôlent tout le territoire malien. Je crois que cela est soutenu par la population de Gao et que ces négociations autour des accords d'Alger est bien possible."

Depuis le mois d'août et le départ de la Minusma, le nord du Mali est le théâtre d'une escalade entre l'armée, les rebelles et les jihadistes.