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Le Togo teste un remède pour lutter contre la Covid-19

Noël Tadégnon
3 juillet 2020

À partir de septembre, des chercheurs togolais vont tester sur des humains des molécules provenant de la pharmacopée. Les résultats des essais et analyses seront présentés à la fin de l’année 2020.

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Coronavirus in Mali Bamako testlabor
Image : AFP/M. Cattani

L'initiative a été lancée il y a quelques semaines au Togo. Des chercheurs de la médecine moderne et de la médecine traditionnelle veulent mettre au point des solutions endogènes pour faire face à la Covid-19.

Un travail scientifique et méthodique a été fait en moins de trois mois. Le Professeur Majesté Ihou Watéba, doyen de la faculté des sciences de la santé (FSS) de l’Université de Lomé expliqe qu'"ils ont fait appel à tous les connaisseurs en phyto médicament afin qu'ils apportent des recettes susceptibles d’aider l’organisme à se défendre contre un virus."

"Une centaine de produits ont été proposés. Ces produits ont été analysés par des commissions scientifiques et techniques de l’université de Lomé. Ce qui a permis de retenir à peu près quatre", confirme le doyen de la faculté des sciences de la santé de l’Université de Lomé.  

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L’association Hydroxychloroquine + Azithromycine sera utilisée comme le traitement de référence en vue de comparer l’efficacité des quatre phyto-médicaments.Image : Getty Images/AFP/G. Julien

Aider l’organisme à se défendre contre une attaque du virus 
Le Professeur Majesté Ihou Watéba insiste qu'ils "n’ont pas trouvé au Togo, le médicament qui soigne la Covid-19."

Selon lui, "les médicaments issus de la pharmacopée permettent à l'organisme de pouvoir survivre à la maladie, de pouvoir mener une riposte et de pouvoir vaincre la maladie. Ce sont en gros des immuno- stimulateurs."

"Ce n'est pas un remède contre la Covid-19 mais un immuno-stimulateur"

Majesté Ihou Watéba explique la suite du processus que suivront ces molécules. "Aprés avoir passé les épreuves préliminaires de validation, notamment, l’innocuité en termes de toxicité et aussi, en termes de formulation de posologie adaptée, les quatre produits vont pour pouvoir être utilisés chez l’homme."

Les chercheurs sont "maintenant à l’avant-dernière étape de la vulgarisation à savoir, l’essai de ces produits retenus comparé à la Chloroquine et à l’Azithromycine, et cet essai sur un groupe de patient permettra de prouver l’efficacité ou non de ces produits", conclut Le Professeur Majesté Ihou Watéba.

Les résultats des essais et analyses seront présentés à la fin de l’année 2020. S’ils sont concluants, une généralisation de ce traitement pourrait commencer à partir de janvier 2021.