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PolitiqueIsraël

Des otages israéliens et des prisonniers palestiniens libres

Nancy-Wangue Moussissa
24 novembre 2023

Les premiers otages israéliens et prisonniers palestiniens ont été libérés. Les prochains devraient suivre au cours des quatre jours de trêve.

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Un véhicule de la Croix-Rouge
Un véhicule de la Croix-Rouge, faisant partie d'un convoi transportant des otages remis en libertéImage : Ibraheem Abu Mustafa/REUTERS

La trêve a commencé ce matin à Gaza. Les premiers otages ont été libérés cette après-midi et conduits à 14 h au terminal de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, puis rapatriés depuis l'Égypte vers un hôpital en Israël. 

Dix otages thaïlandais et un philippin ont d'abord été libérés par le Hamas aux environs de 14 h15 TU. 24 otages ont été libérés en tout.

15 minutes plus tard, 13 otages israéliens étaient en route vers la frontière, escortés par la Croix-Rouge. Ils sont arrivés à l'hôpital de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Des Palestiniens dans les rues
Des milliers de Palestiniens déplacés profitent de la trêve pour aller inspecter leurs maisons Image : Mustafa Hassona/Anadolu/picture alliance

Entre tension et libération

39 prisonniers palestiniens, 24 femmes et 15 adolescents, ont plus tard été libérés en échange ce vendredi.

L'attente s'est faite dans l'angoisse pour ces proches des prisonniers palestiniens et otages israéliens. 

Mohammad Barghouti, mari de la prisonnière Hanan Barghouti, suit la situation depuis la Cisjordanie à Kobar.

"Le nom de ma femme figure sur la liste des prisonniers [à libérer], mais nous ne savons pas exactement quand elle le sera. Cela peut être aujourd'hui, demain ou après-demain. Nous ne savons pas parce qu'ils n'ont pas précisé le jour exact, et nous espérons que tous les prisonniers seront libérés" explique-t-il.

Olivier, un parent des Israéliennes tenues en otage, Sahar et Erez Kalderon, s'inquiète de l'instabilité du processus d'échange.

Selon lui "c'est un acenceur émotionnel mais qui ne fait que descendre. Hier, c'était terrible… Il faut se rendre compte, je vous rappelle qu'il y a des otages âgés de quelques mois ou années seulement, de nombreuses nationalités. On ne sait pas qui va être libéré, c'est le Hamas tous les soirs qui va publier sa petite liste. Il y a une confiance très faible, on pense qu'au moindre écart, les échanges n'auront pas lieu."

Une désescalade fragile

Les forces israéliennes se sont retirées du plus grand hôpital de Gaza, Al-Shifa, a déclaré le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

Des camions d'aide humanitairesont entrés 90 minutes après la mise en application de la trêve.

L'accord s'accompagne d'une augmentation des livraisons de carburant et de fournitures à Gaza, même si cela ne devrait pas suffire à répondre aux besoins des 2,3 millions de Palestiniens de Gaza qui ont enduré des semaines de bombardements israéliens.

Des centaines de civils palestiniens ont entrepris le voyage vers le Nord, profitant de la trêve. Deux ont été tués par les troupes israéliennes et 11 ont été blessés, selon Associated Press.

Au total, 50 otages et 150 prisonniers palestiniens doivent être libérés au cours de ces quatre jours de trêve.