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Ouverture du procès dans l'affaire Martinez Zogo

Elisabeth Asen
25 mars 2024

Dix-sept personnes inculpées dans cette affaire sont jugées à partir de ce lundi à Yaoundé après un peu plus d'un an d'instruction.

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Martinez Zogo était défenseur des droits humains, journaliste et directeur de la radio Amplitude FM
Le corps du journaliste Martinez Zogo a été retrouvé le 17 janvier 2023Image : DANIEL BELOUMOU OLOMO/AFP

Ce lundi 25 mars, s'ouvre au tribunal militaire de Yaoundé,  le procès très attendu sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo. Pour la famille, les amis, les collègues ainsi que les connaissances de Martinez Zogo, c'est un moment historique qui sonne comme une première victoire. Directrice générale de la radio amplitude FM, Elise Domche Woudje se réjouit de la tenue de ce procès après de longs mois d'attente. "Nous sommes contents parce qu’enfin on saura qui a fait quoi dans cette affaire de disparition de notre cher collègue Martinez Zogo. Nous avons soif de justice", déclare-t-elle.

Plusieurs inculpés

17 personnes sont inculpées dans le cadre de cette affaire. L'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, Léopold Maxime Eko Eko, Justin Danwe et Martin Stéphane Savom sont jugées pour leur implication présumée dans ce meurtre.

Mais pour Charles Tchoungang, l'avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga, l'enquête n'aurait pas dû être clôturée sans explorer les pistes qui étaient déjà ouvertes.

"Il se trouve qu'avant que le nouveau juge n'arrive, il y avait une nouvelle piste qui était ouverte, l'ancien juge avait convoqué des personnes pour les entendre. Quand le nouveau juge arrive et prend connaissance des dossiers, il se rend compte que ces voix étaient sérieuses et il les suit. Mais on a arrêté la procédure, c'est comme si on avait décidé de mettre un terme à cette affaire", soutient Charles Tchoungang.

Encore des interrogations

L'affaire  Martinez Zogo suscite toujours des interrogations sur la véritable identité des meurtriers. Une question que se pose également Thierry Eba, président du syndicat des journalistes au Cameroun.

Les explications d'Elisabeth Asen

Selon lui,"les principaux accusés sont poursuivis pour complicité. La presse se demande encore qui est donc le commanditaire puisque ce ne sont que des complices qui sont présentés devant la barre après plus de douze mois d'enquête. On a bien l'impression que l'objectif de la justice ici est de nous brandir des têtes et non celles des principaux coupables. Nous espérons que l'ouverture du procès dans le fond nous permettra de faire la lumière".

Le tribunal militaireentend ainsi diligenter les débats avec une ouverture rapide des audiences, bien que la diffusion en direct de ce procès reste incertaine.