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Vers un accord contraignant sur la pollution plastique

Diane Merveilleux
2 juin 2023

175 pays se sont engagés à Paris pour adopter un texte juridiquement contraignant d'ici fin 2024 face à ce phénomène qui se ressent particulièrement en Afrique.

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Une décharge près de Nairobi
La pollution plastique est une injustice environnementale pour les communautés vulnérables selon les Nations unies.Image : Reuters/T. Mukoya

La deuxième session de discussions pour aboutir à un traité international contraignant sur la pollution plastique s’est achevée jeudi à Paris.

Les délégations de 175 pays y sont rassemblées depuis lundi (29.05). L'objectif était d'aboutir à un texte juridiquement contraignant d'ici fin 2024 et pour faire face à une crise qui se ressent particulièrement sur le continent africain.

Les chiffres de la pollution plastique sont alarmants. La production des plastiques a doublé sur les 20 dernières années, et devrait tripler d'ici à 2060. D'ici dix ans, elle pourrait représenter 17% des émissions de gaz à effet de serre, si rien n'est fait.

Le temps de l'action

"L'absence d'un traité ambitieux sur le plastique est extrêmement préjudiciable" (Awa Traoré)

ONG et représentants de la société civile pressent pour la mise en place d'actions concrètes et globales. Les enjeux sont importants pour l'Afrique et les pays du Sud en général. Et à Paris, lors des négociations, le groupe africain, dirigé par le Sénégal, a été particulièrement ferme.

"L'absence d'un traité ambitieux sur le plastique est extrêmement préjudiciable à la région Afrique qui est fortement touchée par la pollution plastique et le colonialisme des déchets. Juste en exemple, les seuls fleuves du Nil et du Niger transportent 120.000 tonnes de plastique dans les océans", a expliqué Awa Traoré, experte sénégalaise présente aux négociations à Paris.

Une coalition de 55 pays dite "pour la haute ambition", conduite par le Rwanda et la Norvège, promeut la réduction de la production de plastique. Au-delà, donc, du recyclage, qui ne serait qu'une partie de la solution. Ils s'opposent aux pays traditionnellement pétroliers : Chine, Arabie Saoudite et les Etats-Unis.